Un tiers des entreprises suisses sur la voie du numérique

Une nouvelle étude élaborée par swissICT en collaboration avec la Haute école spécialisée bernoise et la Haute école spécialisée du Nord-Ouest de la Suisse analyse la maturité numérique de l'économie et de l'administration suisses. Les auteurs de l'étude arrivent à la conclusion que deux tiers des entreprises ont besoin d'agir dans le domaine de la numérisation.

En collaboration avec la Haute école spécialisée bernoise et la Haute école spécialisée du Nord-Ouest de la Suisse, swissICT a étudié la maturité numérique de l'économie et de l'administration suisses. (Image : www.pixabay.com)

"Quel est l'état de préparation de mon organisation lorsqu'il s'agit de la transformation numérique ?" se demandent de nombreux dirigeants d'entreprises et d'administrations suisses. La réponse, avec un regard vers l'intérieur et une comparaison avec le secteur, est fournie par le degré de maturité numérique. En coopération avec swssICT, une équipe de chercheurs de la Haute école spécialisée bernoise HESB et de la Fachhochschule Nordwestschweiz FHNW a rédigé une étude intitulée "Digital Excellence Report 2023". Basée sur l'auto-évaluation d'entreprises et d'administrations, elle met en lumière le degré de maturité numérique pour la place économique suisse.

Les degrés de maturité numérique des entreprises ont été relevés dans le cadre d'une auto-évaluation sur la base du "Digital Excellence Checkup" de swissICT, qui permet d'examiner sept dimensions de maturité. Les organisations peuvent ainsi procéder à une auto-évaluation du statu quo numérique. Afin de déterminer la nécessité d'agir en matière de numérisation, l'évaluation de la pertinence et l'évaluation de la propre maturité ont été mises en parallèle. Lorsque la maturité est faible et la pertinence élevée, les auteurs estiment qu'il est nécessaire d'agir. Inversement, des valeurs similaires pour l'évaluation de la pertinence et l'évaluation de la maturité indiquent que les organisations sont sur la bonne voie selon leur auto-évaluation.

(Image : www.swissict.ch)

La "big picture" : il faut agir dans toutes les branches

Les auteurs ont analysé les données de plus de 600 entreprises suisses et de plus de 1300 participants à l'enquête. L'évaluation montre une image étonnamment homogène, mais en même temps inquiétante : Dans tous les secteurs, il y a un besoin significatif d'agir. Un quart des organisations ont un très grand besoin d'agir. C'est dans les dimensions "stratégie et gestion de la transformation" et "données" que le besoin d'agir est le plus important. "De toutes les questions auxquelles les participants ont répondu, celle qui relève l'existence d'objectifs de transformation mesurables dans l'entreprise et le suivi des objectifs présente les plus mauvaises valeurs de réalisation", remarque le professeur Bramwell Kaltenrieder, chef de projet de l'étude. "Dans ce contexte, il n'est pas surprenant que, pour deux tiers des entreprises, le statu quo numérique et l'ambition numérique divergent encore".

(Image : www.swissict.ch)

De grandes différences entre les entreprises

Un tiers des entreprises est sur la bonne voie. Un pour cent des organisations est même très avancé, tandis qu'un quart des entreprises a un très grand besoin d'agir. On peut donc distinguer trois groupes d'entreprises de taille similaire. Celles qui sont sur la bonne voie, celles qui ont des problèmes mineurs et celles qui ont de gros problèmes.

Le groupe de ceux qui sont en forme numériquement

Le premier groupe d'entreprises (35%) s'en sort bien avec la transformation numérique. Elles relèvent les défis avec succès jusqu'à présent - quelques-unes sont même excellentes. Ce groupe d'entreprises bien positionnées sur le plan numérique est dominé par des entreprises pour lesquelles la transformation numérique revêt une importance moyenne et qui ont atteint un niveau de maturité moyen.

La zone médiane : pertinence moyenne à élevée et déficits cumulés

Le deuxième groupe (39%) est composé d'entreprises qui ont des déficits moins importants, mais qui s'accumulent. La moitié de ces entreprises considère la transformation numérique comme particulièrement pertinente, l'autre moitié la considère comme moyennement pertinente.

En conclusion : un grand écart entre l'ambition et la réalité

Le troisième groupe (26%) est composé d'entreprises qui sont très éloignées du degré de transformation visé. La caractéristique des entreprises ayant un grand besoin d'agir est que pour elles, la transformation numérique est plus importante que la moyenne, mais qu'elles font tout de même partie du dernier cinquième en ce qui concerne le degré de maturité. Christian Hunziker, directeur de swissICT, est surpris : "Actuellement, la Suisse est largement en tête des classements internationaux sur différents thèmes. Le fait que nous ayons un tel besoin d'agir dans la transformation numérique montre que l'engagement de swissICT est plus que jamais nécessaire" La transformation numérique implique une responsabilité de direction et le rapport montre à quel point la situation est sensible sur la place industrielle suisse, estime Christian Hunziker.

Source : www.swissict.ch

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